Tout le monde en est conscient, et d'autant plus dans les conditions socio-économiques et géopolitiques actuelles : l'Union européenne, et la France en particulier, laquelle nous intéresse plus précisément, doivent se mobiliser pour soutenir les initiatives de nos jeunes - et moins jeunes - entrepreneurs.
Depuis un lustre, soit sur une période de cinq ans, la France s'est efforcée, avec succès, de rattraper son retard stratosphérique en matière d'innovations technologiques au niveau planétaire.
Il est aisé de s'en convaincre rien qu'en constatant l'émergence récente de plus d'une vingtaine de "licornes" (1) hexagonales, démarrées à l'origine en "start-up" nationales, et actuellement valorisées à près - voire plus - d'un milliard de dollars chacune !
Avant le malheureux épisode de la pandémie liée à la COVID, notre univers économique national n'en comptait, en 2017… que trois !
Qu'est-ce que l'aide à l'émergence de "scale-up" et à leur domiciliation en France ?
Afin de faciliter à ces "start-up" le chemin qui mène à la "scale-up", étape intermédiaire incontournable pour espérer accéder au statut de "licorne", il convient que les pouvoirs public, les autorités administratives, les investisseurs institutionnels et privés, les centres et instituts d'identification, de sélection et de formation des jeunes talents, et tous les partenaires potentiels, dont les hébergeurs d'acteurs économiques, techniquement appelés "domiciliataires", se mobilisent de conserve pour assister ces "jeunes pousses" très prometteuses pour un avenir entrepreneurial national luxuriant…
Tout cet effort doit être consenti, aussi bien par l'Union européenne que par la France, pour aider à l'émergence de grandes entreprises du domaine du numérique capables de tenir la dragée haute à la concurrence en provenance du Nouveau Monde (les USA) ou de l'Empire du Milieu (la Chine) !
La France a besoin de promouvoir son écosystème d'accueil
Certes, les récentes réformes économiques et fiscales menées par les divers dirigeants aux manettes du pays, toutes orientations politiques au pouvoir confondues, ont permis
d'offrir aux opérateurs et à leurs entreprises des libertés d'action et des "bouffées d'oxygène" qu'il convient, par objectivité d'analyse, de signaler et de mettre en valeur.
Il n'en demeure pas moins que l’État français doit encore consentir un effort certain d'allègement et de simplification de la "forêt vierge" administrative hexagonale, parangon de complications et de dédales bureaucratiques.
Quelles sont les facilités permises par la domiciliation en ligne ?
L'hébergement de ces jeunes entreprises chez des domiciliataires rassemblant dans leurs murs de multiples entrepreneurs dans les nouvelles technologies permet à ces derniers de se rencontrer, d'échanger sur leurs expériences et, à l'occasion, de se "refiler des tuyaux" sur les principales difficultés du moment qu'ils rencontrent régulièrement, les uns et les autres : le traditionnel "parcours du combattant" pour accéder à des financements et le manque de compétences parfaitement qualifiées dans les domaines de ces nouvelles technologies de pointe : ne devient pas une "Silicone Valley" qui veut !
Comment créer des centres d'affaires pour domicilier les pépites ?
Mais dans des villes où fleurissent des centres d'affaires agissant évidemment comme domiciliataires d'entreprises souvent innovantes, on constate l'émergence d'un ferment d'initiatives, de créativité, d'innovations… qui peuvent faire rêver à concurrencer l'exemple californien. Ainsi, par exemple, Grenoble est-elle devenue l'une des "Silicon Valley" à la française des technologies du futur (cf. : Tech & Web, Elsa Benbaron, 13.12.2021).
En matière de financement, souvent grâce à ces "milieux de culture" favorables, des start-up ont vu leurs levées de fonds augmenter de manière significative durant ces dernières année : 1,8 milliards d'euros en 2015, contre 5,4 milliards en 2020 (2). Cette année-là, les start-up françaises ont même fait plus fort que leurs consœurs allemandes ayant levé "seulement" 5,2 milliards d'euros.
Bien entendu, comparés à leurs homologues américains, les investisseurs européens, et singulièrement français, s'avèrent plus "frileux au risque", et les "tours de table", parfois réalisés grâce à la très éthique "complicité" de dirigeants de centres d'affaires domiciliataires, ne parviennent pas à atteindre - et encore moins à dépasser - les 100 millions d'euros pour un projet.
L'aide des centres d'affaires comme "boosters" d'initiatives domiciliées
Comment pallier la faible assistance hexagonale à ces projets prometteurs ? Les investisseurs institutionnels [zinzin en jargon entrepreneurial (3)] et les financeurs privés se doivent d'accorder plus leur confiance à ces "jeunes pousses", notamment, bien entendu, si le plan d'affaires (ou "business plan") et les "pitches" (4) de présentation s'avèrent convaincants…
Certains centres d'affaires, par exemple en Occitanie, qui développent le métier de domiciliataire, ont également initié des rencontres mensuelles où de jeunes - ou moins jeunes - entrepreneurs, des professions libérales - avocats, conseils d'entreprises, notaires - et même des financiers - représentants de banques ou de "business angels" (5) viennent "pitcher" pour initier des prospections ou susciter des partenariats…
Action de l’État pour la facilitation de la domiciliation en France
Par ailleurs, l’État, fort de ses capacités d'action, doit également contribuer à l'attractivité du pays en s'efforçant en amont d'y motiver ou attirer des talents et des investisseurs, y compris étrangers, et, en aval, de faciliter leur domiciliation dans l'hexagone. L'honnêteté intellectuelle exige de mentionner à ce propos certaines initiatives étatiques opportunes, telle l'opération "Choose France", qui vont d'ailleurs dans ce sens.
La récente infidélité de la "verte Albion" (Le Royaume Uni) à la communauté européenne a d'ailleurs constitué récemment un véritable effet d'aubaines pour certaines entreprise désireuses de continuer à bénéficier de la domiciliation dans la zone d'influence de la communauté européenne.
Freins au développement des start-up domiciliées en France
Les start-up souhaitant accéder au stade de la scale-up rencontrent encore des difficultés à trouver sur le marché les compétences et les talents qui sont impérativement nécessaires à son développement.
Toutefois, et souvent dans le cadre de centres d'affaires domiciliataires, des formations de mise à niveau sont organisées pour permettre l'apprentissage des compétences si indispensables à ces métiers nouveaux en évolution permanente.
Ces stages, souvent initiés par des formateurs domiciliés dans ces centres d'affaires, complètent opportunément les études "académiques", plus théoriques, offertes au sein des universités des sciences. Ainsi, ces équipes de Recherche et Développement (R & D) préparent le terreau permettant ensuite le passage aux phases plus pratiques et opérationnelles dans le monde économique.
Ainsi, par exemple, le "cluster" (6) de Paris-Saclay, autre véritable Silicon Valley hexagonale a initié une coopération entre de prestigieux établissements de recherche et des entreprises largement ouvertes sur le monde, exemple à démultiplier partout en France, pourquoi pas en profitant des centres d'affaires qui pourraient domicilier ces initiatives. A l'heure du questionnement sur les dépendances technologiques, ces opérations permettraient de recouvrer à terme une souveraineté nationale dans ces domaines dont l'actualité récente a démontré la douloureuse pertinence...
Vous pouvez faire référencer votre centre sur Siize, et rejoindre notre réseau de partenaires domiciliataires de Toulouse ou Cannes, et de nombreuses autres villes à travers toute la France.
(1) Le terme "licorne" est employé pour désigner une startup, principalement de la Silicon Valley, valorisée à plus d'un milliard de dollars, non cotée en bourse et non filiale d'un grand groupe. Cette expression a été inventée par Aileen LEE en 2013 (source : Wikipédia).
(2) Étude du cabinet Ernst&Young menée en 2021.
(3) "Zinzin" désigne, en jargon financier semi-argotique, les établissements publics dont le rôle est de faciliter / participer au financement d'opérations économiques, industrielles, commerciales, ou de services, entre autres dans les nouvelles technologies.
(4) Un pitch est la présentation orale, très rapide, explicite et, si possible, très convaincante, d'une initiative économique, d'un entreprise ou d'un plan d'affaires en gestation.
(5) L'expression anglaise "business angel" (littéralement "ange d'affaires", appelé aussi "investisseur providentiel") désigne une personne physique qui investit à titre individuel au capital d'une entreprise innovante, à un stade précoce de création ou en début d’activité - à "l'amorçage" -, période la plus risquée de l'investissement, et met aussi à disposition ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels et une partie de son temps pour accompagner la "jeune pousse" (source : Wikipédia).
(6) En géographie économique, dans la littérature anglo-américaine, un "cluster" est une concentration d'activités regroupées autour d'un secteur ou d'une filière. On parle aussi de "grappe d'entreprises" (source : Internet).