Depuis de nombreuses années maintenant, l'un des objectifs les plus importants des personnes en quête d'insertion professionnelle consiste à trouver le moyen de développer des activités lucratives correspondant le plus étroitement possible à leurs souhaits, leurs envies, leurs préoccupations, leurs objectifs à terme et… leur plaisir et leur sérénité quotidiennes.
Ce sont les raisons pour lesquelles nombre d'entre elles décident de s'orienter vers l'entrepreneuriat, qu'il soit individuel (la création d'une micro-entreprise par exemple) ou collectif (la fondation d'une société ou d'une association professionnelle). Et il faut savoir qu'un cinquième de la population active est actuellement tenté de relever ce défi pour s'assurer une carrière épanouissante, susceptible d'offrir un bien-être de chaque jour, nonobstant les contraintes et les difficultés de ce type de courageux projet.
Aussi paraît-il important de se pencher sur les modalités pratiques de réalisation d'un projet professionnel entrepreneurial permettant de s'assurer, à chaque stade de l'action et de sa concrétisation, des chances non négligeables de progresser vers l'activité rêvée et d'atteindre les résultats espérés, et cela en pesant soigneusement les avantages de cette activité indépendante… et les inconvénients et risques qu'elle comporte malgré tout.
Comment se motiver pour entreprendre ?
De nombreux candidats à l'entrepreneuriat autonome en solitaire ou en équipe ne franchiront jamais le pas qui sépare l'envie du projet de sa réalisation.
De nombreuses raisons expliquent cette réticence au passage à l'acte ; parmi elles, la crainte de ne pas réussir son coup en retient une grande partie. Afin de se donner du courage pour "sauter l'obstacle", il convient de se dire que si l'on n'essaie pas, on a déjà de toute façon échoué… avant même d'entreprendre !
Réfléchir à ses motivations, et les nourrir par une approche positivée de ses capacités et de ses compétences constitue ainsi le premier "carburant" permettant à la machine de démarrer… et d'avancer vers la réussite potentielle.
Il s'avère donc résolument important, voire essentiel, de se convaincre de vouloir vivre pleinement une aventure très souvent passionnante, nonobstant les difficultés et les entraves qu'elle peut présenter, en décidant d’en assumer avec réalisme les termes et les conditions d'exercice.
Réfléchir avec rigueur la manière de démarrer l'activité
Une fois prise la décision de s'engager dans une aventure entrepreneuriale indépendante, nonobstant les très probables risques qu'elle est susceptible de représenter, une préparation rigoureuse permet d'en circonscrire les aléas potentiels et d'en maximiser les chances de réussite.
Cette préparation repose sur une analyse rigoureuse de la pertinence du produit et/ou du service envisagés par rapport au marché qui est aisément accessible à un coût d'approche raisonnable et amortissable dans un temps suffisamment court pour ne pas se retrouver confronté à des difficultés de gestion, notamment en termes de disponibilités en trésorerie, l'un des potentiels cauchemars de tout entrepreneur.
C'est pourquoi il convient de se pencher sérieusement sur le plan d'affaires initial ("business plan" dans le jargon anglo-saxon des affaires), qu'il convient de concevoir de manière dynamique et adaptative afin de le conserver constamment en adéquation avec les réalités rencontrées sur le terrain de la réalisation administrative, technique, commerciale, logistique et… financière !
A ce niveau, l'écueil à éviter est de se laisser aller à une étude de faisabilité trop optimiste de l'opération, défaut souvent observé chez les entrepreneurs emballés par le produit ou le service qu'ils ont imaginé ou conçu et qui, dans leur perception, représente "la huitième merveille du monde que tout le monde voudra s'arracher"…
Il convient alors de se "gendarmer" aussi pour ne pas céder à l'illusion de créer son entreprise avec un euro symbolique, et bien évaluer toutes les dépenses incontournables avant d'espérer encaisser le premier centime de chiffre d'affaires : temps nécessaire et coût incontournable de la conception technique et de l'organisation administrative, démarches commerciales et de relations publiques, logistique de l'opération incluant l'obligation d'une domiciliation efficace et opérationnelle de l'activité...
Concernant ce dernier point, il convient de réfléchir attentivement à l'impact de cette domiciliation. Certes, pour un micro-entrepreneur essentiellement en activité numérique par exemple, cette domiciliation peut être envisagée à son domicile personnel, comme le permet la législation en vigueur, moyennant la production des documents justificatifs ad hoc : preuve de propriété du local ou bail de location (qui n'a pas nécessairement besoin d'être un "bail commercial" dans ce cas précis).
Mais, si l'entrepreneur en a les moyens, il peut également opter pour une domiciliation dans un centre d'affaires de bon aloi dont l'activité consiste précisément à héberger des entreprises ; on parle alors à son sujet d'une activité de domiciliataire, soumise à un agrément préfectoral, ce qui confère une image très positive à l'entrepreneur-client.
Quel statut choisir en fonction de sa capacité à la prise de risque ?
Les formes juridiques permettant de se lancer dans une aventure entrepreneuriale sont légion, ce qui permet de choisir celle qui convient le mieux à sa propension - ou pas - à la prise de risques.
Ainsi, un entrepreneur peut raisonnablement - et sécuritairement - commencer son activité sous le statut d'entrepreneur individuel dans le cadre d'une micro-entreprise. Cette formule présente l'avantage de permettre de tester son idée, son service ou son produit sur un marché de proximité.
Il sera toujours temps ensuite, la preuve de la faisabilité et de la rentabilité de l'entreprise une fois faite, d'envisager les choses en plus grand sous la forme d'une société permettant d'y associer des compétences complémentaires pour "booster" le chiffre d'affaires… et pourquoi pas ensuite penser à la "croissance externe" (rachat d'entreprises à l'activité annexe, connexe ou complémentaire au "cœur de métier"). A ce petit jeu, certains ont fini par monter des empires…
Mais, avant d'en arriver là, et pour s'affranchir des contraintes administratives chronophages, il est possible d'opter pour la formule hybride du "portage salarial" permettant de combiner le désir d'indépendance et la sérénité de gestion. Certains centres d'affaires pratiquant l'activité de domiciliataires sont susceptibles d'offrir également ce service, certes facturé en sus et séparément sous la forme d'un petit pourcentage sur le chiffre d'affaires confié à leur gestion.
Cette formule peut opportunément être envisagée dans le cadre très actuel des "communautés d'entrepreneurs" réunis au sein de "coopératives d'activité et d'emploi, forme contemporaine de l'économie dite sociale et solidaire, laquelle est elle aussi souvent hébergée chez des domiciliataires.
S'entourer de compétences de confiance
De nombreux "Géo Trouvetout", pas assez discrets et prudents concernant leurs inventions - parfois primées au Concours Lépine - se sont fait "voler" leur invention ou leur prototype ; il convient à ce titre de prendre conseil auprès de proches de confiance susceptibles d'aider à protéger ses intérêts. Le hasard peut même offrir la chance de trouver, par exemple, un conseiller juridique d'entreprise hébergé chez le même domiciliataire et, la proximité aidant, susciter une coopération efficace et sécurisante.
Ne pas quitter des yeux la concurrence potentielle
Pour être réaliste, il convient de ne pas perdre de vue que le service ou le produit imaginé n'a que très peu de chances d'être totalement unique et innovant sur le marché. D'où la nécessité de rester très attentif à tout ce qui pourrait constituer une concurrence attirantes pour les mêmes prospects ou clients, y compris, par exemple, à proximité immédiate… dans le centre d'affaires où l'entrepreneur a élu domicile !
C'est là ce que l'on appelle la "veille économique ou industrielle ou commerciale"… permettant de défendre et de protéger sa position sur son marché !
S'immerger totalement dans son projet
Dès lors que la décision d'entreprendre est actée, il est important de ne pas "mégoter" sur le temps et l'énergie à consacrer au projet… car il en faudra énormément ! Par mesure de précaution, il conviendra de mesurer avec réalisme - voire un brin de pessimisme - les opportunités, mais aussi et surtout les risques potentiels, probables, possibles, voire certains…
D'où la prudence incontournable de limiter les frais - un contrat de domiciliation de base permettant par exemple une sérieuse économie au départ - et se doter d'une provision de trésorerie de sécurité, car très souvent le développement ne se déroule pas comme on l'a calculé… et espéré au départ !
L'excellente idée, la précision de sa préparation, l'énergie développée pour le lancement, ne sont pas forcément des gages d'une réussite du premier coup.
De grands entrepreneurs de renom, actuellement encensés par la presse économique et/ou financière, ont souvent - presque toujours - essuyé des cascades d'échecs avant de devenir… ce qu'ils sont maintenant !
Mais il convient de ne jamais se décourager. Chuter fait partie de la partie, mais il convient de toujours se relever, de rebondir… Des rencontres dans ces cercles d'entrepreneurs, souvent organisés d'ailleurs dans des centres d'affaires admirablement animés par des domiciliataires, permettent de se soutenir mutuellement le moral.
"Last but not least" : toujours analyser soigneusement les expériences vécues
Apprendre de ses échecs permet de s'assurer de la réussite future.
Tenir un journal de bord de ses expériences permet de conserver des traces très utiles, à un moment ou à un autre, de son parcours, et surtout de le mettre en perspective afin de relativiser ses échecs à la lumière des réussites… qu'ils ont ensuite permis, apprentissage de terrain oblige !
Et en parler avec ses "colocataires" de centre de domiciliation constitue souvent un très encourageant exercice pour s'améliorer constamment et persévérer dans l'effort...
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